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Les avions font moins de bruit donc on peut augmenter le nombre de mouvements d’avions à l’aéroport de Paris-Orly

FAUX

La gêne sonore des avions est aujourd’hui mesurée de façon trompeuse. Un vol  d’une Caravelle (très bruyant) suivi de 3 heures et 58 minutes de silence fait le même bruit (en énergie sonore mesurée en décibels) que 4 heures de survols non-stop d’avions A320 avec un avion toutes les 2 minutes ! Ce n’est clairement pas la réalité de la gêne subie par les riverains. Car la gêne sonore des avions ne s’exprime pas qu’en terme de décibels. Elle doit aussi tenir compte de la fréquence des évènements sonores et de la variation d’intensité.

Aujourd’hui, le niveau sonore mesuré dans les villes autour de l’aéroport de Paris-Orly ainsi que sa répétition dépassent toutes les valeurs de référence en matière de bruit avec les effets délétères sur la santé des populations ainsi surexposées en continu.

Dans la première ville de 20 000 habitants située à 500m au bout de la piste des avions :

  • l’intensité du bruit, en décibels, est 16 fois supérieure à la valeur limite réglementaire fixée par l’arrêté du 4 avril 2006.
  • la fréquence du bruit (nombre d’événements bruyants liés aux avions par jour)  est 3 fois supérieure au niveau maximum recommandé par l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires depuis 2005.

Les nuisances de l’aéroport de Paris-Orly ne se limitent pas au bruit. L’aéroport, de par son activité au sol et le survol des 650 avions par jour, est un gros contributeur en matière de pollution pour les villes situées autour de l’aéroport.  L’étude Airparif menée en 2004 a montré que l’aéroport de Paris-Orly pollue autant que le périphérique parisien en oxydes d’azote (NOx), particulièrement dangereux pour la santé des populations.

Dans son dernier rapport 2016, l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires alerte l’État sur les Particules Ultra Fines émises par les moteurs d’avions qui pénètrent dans l’organisme par les voies respiratoires et contaminent le sang et les organes. Plusieurs études menées autour d’aéroports américains et européens montrent que les niveaux de Particules Ultra Fines relevés autour des aéroports sont 3 à 10 fois plus élevés qu’un niveau de fond urbain moyen.

Augmenter le nombre d’avions à Paris-Orly, c’est augmenter la pollution sur les populations des villes autour de l’aéroport. C’est tout à fait contraire aux objectifs et aux plans de réduction de pollution mis en place actuellement dans les villes.

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